Les trois font la paire

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Réservé aux inconditionnels de Guitry

Si, selon Maurras « aucune origine n’est belle« , selon de Gaulle « la vieillesse est un naufrage » !

Cela pour dire que ce Guitry presque aussi tardif qu’Assassins et voleurs et sorti la même année 1957 qui fut aussi celle de la mort du maître n’est plus de la même farine que les grands films des Années Trente et Quarante, des Perles de la couronne à La Poison en passant par le Roman d’un tricheur, ni même des films historiques un peu lourds mais si aimables, de Si Versailles m’était conté à Napoléon.

D’ailleurs, d’emblée, ce charme particulier des génériques de présentation où Guitry donnait avec un esprit fou le nom de tous ceux, comédiens ou techniciens qu’il remerciait, n’existe plus : c’est banal, anonyme; le Maître n’apparaît, lui-même que dans une très courte séquence initiale, à son bureau de concepteur ; on ne l’y reconnaît pas tout à fait…

Qu’est-ce qui reste, alors ? Une histoire enlevée de jumeaux et de sosies, un excellent et atypique Michel Simon en commissaire de police, quelques trognes et seconds rôles bien venus (Jean Rigaux, Jane Marken, Darry Cowl – heureusement bref ! – ou Robert Dalban) ; quoi d’autre ? des dialogues et des scènes enlevées (mais ce n’est plus le feu d’artifice « d’avant ») ; une mention spéciale à Sophie Desmarets, en gourgandine séduisante (on s’étonne qu’elle n’ait pas fait une meilleure carrière).

Bref un film à réserver aux inconditionnels, dont je suis.

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