Parce qu’on a conservé un souvenir agréable de l’hystérique Blues Brothers et du parodique Three amigos, on se laisse aller à regarder par une soirée d’été paresseuse un film de John Landis. D’autant qu’on n’a rien contre Jeff Goldblum et qu’on est loin de trouver Michelle Pfeiffer désagréable à regarder.
Et à l’arrivée, bien qu’on ait cru un temps retrouver quelques bribes de la magie d’After hours de Martin Scorsese dans cette histoire d’Ed Okin (Goldblum), type déprimé qui se trouve jeté par une accumulation de hasards dans une histoire horrifique, on est bien déçu, tout de même. Ce n’est pas parce qu’on présente en quelques séquences introductives un brave type qui s’ennuie au boulot, qui ne parvient plus à dormir, qui découvre qu’il est trompé par sa femme, va errer sur un parking et rencontre une fille bizarre poursuivie par on ne sait trop qui qu’on réussit à entrer dans un cauchemar éveillé.
Landis a beau montrer l’effarement et l’incompréhension d’Ed, manipulé, tiré à hue et à dia, agi, en quelque sorte, par deux bandes antagonistes, ça ne fonctionne pas très bien.
Et, à dire vrai, trois jours après l’avoir vu, je ne me rappelle presque plus du tout le film… Tout au plus je me souviens de la présence incongrue de Roger Vadim dans la distribution…