Assez surfait…
Vu le film pour la première fois hier soir ; ce n’est pas déplaisant, quelques morceaux (quelques meurtres) sont de belle venue, mais on a peine à croire que ce fut un si monumental succès que ce produit très formaté entamât une carrière mythique avec quatre, cinq suites…
Peut-être notre œil blasé s’est-il accoutumé aux trucages horrifiques et le déroulement mécanique de l’anecdote ne fait-il plus qu’allumer un sourire goguenard : une demi-douzaine de blancs-becs excités dans un cadre rustaud, une caméra subjective placée en embuscade dès qu’il va se passer quelque chose, l’élimination des méchants (les baiseurs, fumeurs, etc.) et de quelques gentils, la survie de la plus gentille (mais survie durablement traumatisée). Quelques idées rares, ou (relativement) inédites : une main, surgie du dessous du lit, retient solidement la tête de l’acteur (qui, soit dit en passant, vient de recevoir une goutte de sang issue du camarade assassiné qui est allongé sur la couchette supérieure), et un long stylet lui perfore la gorge par en-dessous…
Il y a tout de même infiniment mieux, dans l’horreur, même dans le genre (Evil dead
, par exemple…)
