Tanguy

tanguyBien décevant.

C’est bien décevant, tout ça ! Je trouvais à Chatilliez une grande capacité à saisir, par instantanés, certains travers et ridicules de l’époque, à bousculer les vaches sacrées, à décaper sarcastiquement les présupposés angéliques en cours, la prévalence du milieu social dans La vie est un long fleuve tranquille ou l’évidence de la bonté supposée des vieillards dans Tatie Danielle, mais à part ces deux premiers films, tout ce qu’il a produit ensuite, dès Le bonheur est dans le pré était l’exploitation d’une seule idée qui ne s’étayait que sur pas grand chose.

Tanguy est un film pénible, ennuyeux, terriblement longuet, et pas même drôle, en rien égayé par les réparties qui ajoutaient du sel à la soupe des premiers ouvrages. A l’hystérie des parents (j’ai rarement vu André Dussollier et Sabine Azéma jouer aussi faux, et de manière aussi exaspérante), à l’hystérie des parents, donc, correspond la fausseté du jeu d’Éric Berger, tête-à-claques toute trouvée.

Comment ce minable petit téléfilm qui n’aurait jamais dû quitter la case horaire de prime-time de TF1 s’est-il retrouvé dans les grands succès du cinéma français d’il y a quatre ou cinq ans ? C’est un mystère bien peu ragoûtant…. répétitif, vulgaire, lourdingue

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