La fille du 14 juillet

artoff6634Jolie Truquette.

J’ai bien du mal à avoir une opinion sur le film, alors, lui mettre une note ! Ça frôle souvent le 0, ça n’atteint jamais le maximum mais il y a ici et là de petits éclairs de bouffonnerie délicieuse, des idées très drôles, une actrice principale (Vimala Pons) absolument ravissante (et au pseudo rigolo de Truquette) et surtout, de la part du jeune réalisateur (Antonin Peretjatko) – finalement pas si jeune que ça : 40 ans -, une telle volonté de sortir des sentiers battus et des ponts-aux-ânes habituels des sujets de société ou des drames sanguinolents qui font le gros des premiers films, que ça n’est pas antipathique du tout.

hqdefault19-tt-width-480-height-400-crop-1Brusquement on est replongé dans un cinéma qui n’existe plus, mais qu’on n’a pas oublié, sans pouvoir lui fixer des références très précises : il y a du Jacques Tati, du Pierre Etaix, des gags muets et de la caméra accélérée (ce que je n’apprécie pas trop), mais aussi du Max Pécas, du Claude Zidi (celui des Charlots dans la lamentable série des Bidasses (en folie ou font l’Espagne), du pire Jean-Pierre Mocky et encore du Jacques Baratier de l’inégal Dragées au poivre. Tout cela avec des musiques qui paraissent émaner directement de ces années anciennes où l’on sortait des films avec trois francs, six sous et où on avait quelquefois la chance de toucher le gros lot quelquefois. (Un petit gros lot, tout de même).

C’est très bizarrement construit, avec des séquences qui paraissent n’avoir que peu de liens entre elles, ou plutôt être toute une suite de collages, un peu comme dans Vive les femmes de Claude Confortès, d’après le recueil de bandes dessinées de Reiser.

Je m’aperçois que ce message est plein d’approximations, de citations, de références à des réalisateurs très variés et très hétéroclites. Mais après tout, c’est un peu ça, La fille du 14 juillet : un truc qu’il faut voir pour y croire.

Ou n’y pas aller voir, ça n’a pas d’importance.

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