A history of violence

D’une réelle banalité.

J’ai découvert le film à la télévision et, sans m’être le moins du monde ennuyé (fort amateur de violence, j’ai été servi, et au delà, par certaines scènes remarquablement sauvages), je vois mal ce qui pousse des amateurs distingués de placer History of violence sur un piédestal.

Je conviens volontiers que ce n’est pas de la production courante, que les personnages sont intelligemment présentés, intéressants, que le rythme est remarquable et que c’est fort bien interprété, notamment par Viggo Mortensen que je croyais confiné en héroïque Aragorn ; mais ça manque tout de même un peu de subtilité et, finalement, ça rejoint, à mes yeux assez peu connaisseurs, les éternels dézingages de gangsters d’Outre-Atlantique. Je lis que c’est adapté d’une bande dessinée : ça me permet de mieux comprendre certains schématismes, certaines figures imposées du genre.

Il est vrai que je n’ai pas de dilection particulière pour Cronenberg, et que ceci explique peut-être cela : je me suis bien enquiquiné à Vidéodrome, j’ai bien moins apprécié le remake The Fly que La mouche noire (de 1958), j’ai failli mourir de rire à M. Butterfly, alors que ce n’était pas le but de l’auteur, je n’ai rien pigé à eXistenZ… et c’est tout ; on a, paraît-il comparé Cronenberg à Lynch… possible qu’il y ait des rapports, mais autant le second me fascine, autant le premier me laisse froid…

Enfin ! Mon point de vue n’est pas tout à fait équitable, j’en conviens ; mais je n’irai tout de même pas jusqu’à le hausser.

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