Petit périmètre.
C’est à peu près toujours la même affaire avec Orson Welles : on s’enthousiasme, s’émerveille, s’ébahit sur sa capacité à faire surgir des images surprenantes, magnifiques, angoissantes, attachantes et on se retrouve, en même temps, plongé dans une sorte de capharnaüm narratif où le récit semble se compliquer à l’envi lorsqu’il veut bien ne pas se disperser dans une sorte de fouillis. C’est sans doute pourquoi, en ayant beaucoup admiré et guère apprécié Citizen Kane, La splendeur des Amberson et Dossier secret, j’ai tranché que les deux films de Welles que je préfère sont ses adaptations des pièces de Shakespeare, c’est-à-dire Othello et plus encore Macbeth.Tenu, enserré, corseté par les textes, Welles pouvait donner libre cours à son génie de la mise en scène.