Gabin gandin !
La lecture d’un ouvrage pieux, intéressant et plein de renseignements (mais aussi d’erreurs factuelles) Jean Gabin, 20 films pour une légende, de Jean De Luca) m’incite à réclamer à cor et à cris l’édition de ce premier film tourné par le plus grand acteur français de tous les temps !
Il ya dans le magnifique Ciné-follies de Philippe Collin, montage inspiré de numéros musicaux des années Trente, quelques séquences issues de Chacun sa chance, où l’on voit, notamment Gabin égrener mélancoliquement La chance me fuit, avant d’entamer, avec Gaby Basset (qui fut sa première femme), un pas-de-deux endiablé Je t’aime, et tu m’aimes aussi ; on y voit aussi le charmant bellâtre Jean Sablon entretenir avec Renée Héribel une liaison virtuelle Au téléphone…
On le devine bien, l’exhumation très éventuelle et improbable de Chacun sa chance n’aurait d’autre intérêt qu’ethnologique ; on y verrait Gabin, sortant à peine de ses rôles de beau mec des Folies-Bergère y godiller et y pousser la chansonnette (comme il le fait encore, d’ailleurs, dans Pépé le Moko (On dira, ah, c’qu’on voudra, ah !) ou dans La belle équipe (Quand on s’promène au bord de l’eau) ; ce serait un bel hommage…