Et de fait il n’y a pas grand chose…
Comment ne pas beaucoup aimer Patrice Leconte, sa boulimie filmique sympathique, ses très très bons films et ses ratages absolus. Elle cite Tandem, qui est effectivement une merveille ; j’ai, moi, une dilection particulière pour Le parfum d’Yvonne, la plus juste adaptation de Modiano qui se puisse… et puis Monsieur Hire, La fille sur le pont, L’homme du train…
Circulez y’a rien à voir ! est d’une autre veine, celle de la comédie légère, plaisante, enjouée, celle qu’avant la guerre on appelait de samedi soir, du temps où le populo se rendait la veille du dimanche dans son cinéma de quartier sans trop savoir ce qu’il allait regarder, seulement assuré de passer un bon moment de rigolade. Dans le même esprit, il y a Ma femme s’appelle Reviens ou l’assez bon Viens chez moi, j’habite chez une copine.
Circulez etc., que j’avais bien dû voir une ou deux fois, et complètement oublié, m’a paru bien poussif et même assez ennuyeux : l’intrigue ne fonctionne pas du tout et sa prévisibilité fait un peu bailler. Heureusement le doux regard bleu de Villeret est toujours aussi tendre et sérieux, et Michel Blanc, alors tout de même encore trop enfermé dans son personnage de râleur insupportable et hystérique est excellent. Jane Birkin birkinise à tout va. C’est à peu près tout, et ça suffit à peine, mais enfin, on a vu pire !