Gravity

Pouf…

Voilà un truc qui ne manquerait pas d’intérêt pédagogique si c’était présenté dans un Omnimax ou au Futuroscope et si ça durait une demi-heure sans intervention d’une intrigue ou avec quelque chose de vraiment minimal. Et sans acteurs, naturellement ; on se demande pourquoi le réalisateur s’est embêté à engager deux vedettes internationales, George Clooney et Sandra Bullock, alors que n’importe quel clampin (et n’importe quelle jolie clampine… mais ça ne manque pas) aurait pu faire l’affaire, tant on est au degré Zéro de ce qui peut être demandé à des comédiens au niveau des dialogues et de la sensibilité du jeu.

Nous avons vu ça, ma femme et moi dans des conditions optimales : en bons vieillards retraités nous n’avons pas à faire de queue lors des séances chargées du soir ou du week-end ; nous avons choisi une grande salle de l’UGC Bercy, nous sommes bien placés, au milieu des gradins, ni trop loin ni trop près ; nous nous sommes munis des lunettes 3D acquises pour voir l’excellent Hobbit et nous avons attendu le déferlement d’images promis par les critiques et les avis de plusieurs de nos proches.

Vingt-cinq minutes après le début du film, ma femme me chuchotait qu’elle s’ennuyait et il n’aurait pas fallu que nous nous poussions beaucoup l’un et l’autre pour partir avant la fin.

gravity-6Mais quel ennui, une fois passé l’effet de découverte initial, de voir ces deux gentils astronomes subir tant de soucis, être bombardés par des débris de station spatiale, faillir être séparés l’un de l’autre, l’être effectivement et tout le toutim, tout ça sous fond larmoyant de l’astronaute femelle qui a perdu sa petite fille et de l’astronaute mâle qui a été abandonné par sa femme et qui depuis est devenu coq de village !

Le réalisateur, Alfonso Cuarón, qui m’est parfaitement inconnu, est assurément un virtuose de ce cinéma moderne qui repose sur les effets spéciaux, les chocs visuels et les intrigues invraisemblables. Je crains bien qu’il ait de l’avenir.

N’empêche qu’il y a plus à dire sur dix minutes de la splendeur glacée et hermétique de 2001 que sur 1h30 de ce Gravity qui n’a d’autre intérêt que ses prem!ères images, où la Terre apparaît dans toute sa majesté.

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