Sangsues dégoûtantes
On sait bien qu’il ne faut pas être trop regardant lorsqu’on s’assied devant son écran pour regarder un de ces films gore ultra-codés où nos valeureux héros, après être passés par toutes les frayeurs possibles et imaginables, sauvent la Terre (ou, simplement, sauvent leur peau) au dernier moment, dans un effort à peu près toujours désespéré et, en toutes circonstances, fort ingénieux.
Il y a dans Horribilis
quelques scènes assez paniquantes et deux ou trois séquences étonnantes et parfaitement répugnantes : ainsi celle où un policier, qui paraît simplement avoir été effleuré par le coup de fouet donné par un tentacule du monstre, se coupe littéralement en deux ; l’explosion du corps énorme de la mère porteuse et les milliers de limaces qui en sortent est aussi une charmante idée.
Tout cela est bien un peu convenu, mais on suit l’histoire sans ennui, sans excès de passion, non plus, tant on sait bien que le happy end est au bout : ce n’est ni Le projet Blair witch
, ni The descent
, qui font mal jusqu’au bout… et au delà.
Et puisque certains se sont amusés à déceler certaines sources et citations, je glisse que je ne serais pas étonné qu’il y ait aussi quelque inspiration venant de l’étrange Society
de Brian Yuzna…