L’affaire des poisons

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Sujet en or, mais traitement médiocre…

Honnêtement, et malgré toute l’affection que je porte à Henri Decoin, c’est bien inférieur à ce que ça aurait pu être ! Car voilà tout de même un sujet en or, dont les ingrédients mêlent intrigues de cour, profanations, sacrifices humains, sexualité débridée et qui pourraient donner un film angoissant et sulfureux, surtout lorsque l’un des protagonistes principaux, l’abbé Guibourg, est joué par Paul Meurisse !

Ce n’est pas désagréable, il y a même des séquences pas mal du tout, la lumière est particulièrement bienvenue, et baigne le film dans une atmosphère terreuse à la Le Nain. Il y a aussi ce qu’ignorent complètement les niquedouilles prétendument satanistes d’aujourd’hui, la révérence, la foi – donc la peur – de l’Au delà. On ne peut guère profaner que ce que à quoi l’on croit du fonds de son âme et la terreur qu’éprouvent Guibourg et la Voisin (Viviane Romance) devant l’étendue de leur propre blasphème est sûrement le meilleur et le plus profond côté du film…

107933_backdrop_scale_1280xautoMais enfin, ça demeure dans l’anecdotique et le superficiel trop souvent ; le grand film sur le satanisme au 17ème siècle, les messes noires, les hosties profanées, les enfants égorgés sur le ventre nu des hystériques reste à faire…

Le fera-t-on jamais, dans une époque où la Foi apparaît souvent comme une aimable philosophie de la vie ?

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