La guerre des étoiles 5 : l’Empire contre-attaque

À peine supportable.

Je conviens sans difficulté que l’épisode 5 de la série, cet Empire contre attaque, est un peu meilleur que le précédent, Un nouvel espoir ; il est vrai que ce n’était pas bien compliqué, tant la nullité éthique et esthétique du premier opus de George Lucas : un peu plus de moyens, quelques décors point trop désagréables à regarder, quelques idées un tout petit peu originales (comme ces gigantesques machines marchant lourdement dans la neige et s’abattant grâce à des filins habilement jetés qui les font trébucher).

Mais enfin, c’est encore sursaturé par des combats spatiaux interminables illuminés de missiles traçants qui peuvent faire quelque effet à douze ans sur un écran immense, mais qui apparaissent répétitifs, convenus et faciles dès qu’on les subit sur des surfaces plus restreintes ; l’histoire est aussi bébête et simpliste que dans le volet initial, enfantine et convenue (s’y ajoute, de surcroît, une intrigue sentimentale sans pertinence) ; les acteurs sont glacés et monolithiques, sans même l’apport d’un Alec Guinness ou d’un Peter Cushing qui donnaient auparavant un peu de chair (très peu).

Avions volant, projectiles fusant, forteresses ambulantes avançant lourdement. Et, au milieu de cela, le nommé Dark Vador, vêtu tout plastique noir, dont on apprend qu’il est le père d’un des héros, ce qui va, à n’en pas douter, susciter ultérieurement de douloureux cas de conscience…

empire-contre-attaque-300x200On peut admettre, si l’on veut, que les spectateurs de jadis, peu habitués au format, à la durée d’un film annoncé en 9 épisodes aient été un peu impressionnés, malgré la médiocrité de la réalisation, du scénario et des images ; un peu comme pour Avatar naguère, pour Gravity hier (pour aujourd’hui, je ne sais pas, et pour demain je crains le pire), mais c’est finalement si sot, si banal, si languissant que l’on s’étonne d’avoir vu perpétuée cette mythologie niaise lors d’une deuxième trilogie, tournée de 1999 à 2005. Il me semble avoir lu ici et là que l’on pouvait comparer ce machin au cycle de La communauté de l’anneau, ce qui laisse à penser sur le confusionnisme mental de notre époque…

Bref, cette expérience extrêmement désagréable de ma longue vie de spectateur a au moins l’avantage d’effacer les rares illusions qui pouvaient demeurer en moi et qui ressurgissent périodiquement sur la jobardise humaine. Et dire que je vais encore devoir me supporter Le retour du Jedi !

 

 

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