Je me trouvais hier soir en possession de ce que je savais ne pas être un trésor de ringardise bon-enfant mais de ce que j’espérais être un bon petit film de samedi soir, propice à éveiller en moi les souvenirs de ma tendre enfance et, de ci, de là, à me permettre de me livrer à une fine observation sur les mœurs surannées des Années Cinquante.
J’ose même ajouter que je rêvais pouvoir trouver à cet opus fossile assez de vertus pour me livrer, avec cette mauvaise fois qui est un de mes charmes, à un chant dithyrambique où j’aurais essayé de convaincre chacun qu’il s’agissait là d’une des plus belles pépites qui puissent se trouver dans une DVDthèque.
Hélas, j’ai vite dû déchanter et me rallier au point de vue général ! Ce n’est pas parce qu’on reconnaît ici et là quelques silhouettes encore bien juvéniles (Françoise Arnoul, Jean-Roger Caussimon) ou déjà nettement plus capiteuses (Dora Doll) ou hystériques (Louis de Funès) qu’on a un film amusant et sans prétention ; c’est vraiment d’une médiocrité encore pire que le pitoyable Branquignol vu il y a peu.
Comment nos parents ou grands-parents pouvaient-ils se contenter de ces bêtises ? Sans doute de la même façon que leurs petits-fils vont voir La tour Montparnasse infernale ou Les Clefs de bagnole …