La tête dans un grand sac en papier brun…
Il se trouve que, pour quelques euros, je viens d’acheter un coffret (!!!) de 5 (oui, cinq !) films (si on peut appeler ça films) de Jesus Franco sur un site de discompte et que, au milieu du Sadique baron von Klaus et de La comtesse noire ce minable Amour dans les prisons des femmes n’était pas connu de moi !
En fait, ce qui est confondant, c’est qu’il s’agit là, manifestement, de la version soft (vraiment très soft) d’un porno hard, procédé très en vogue aux heures où les choses, de ce point de vue là, étaient en train de basculer : la coupure de bon nombre de scènes, coupure effectuée n’importe comment, à la va-vite, sans pertinence ni soin, aboutit à une histoire incohérente, ennuyeuse, insupportable, même.
Qu’est-ce qui reste, qui justifie le 0,4 (donc 0) que j’assigne à ce film ? Quelques angles intéressants sur la forteresse hostile et hautaine (au mépris de l’opinion commune, je persiste à trouver à Franco un certain sens du décor (voir Les deux beautés) et l’extrême surprise de me trouver nez-à-nez avec de bons acteurs déchus, comme Mercedes McCambridge ou Maria Schell (quand je disais – ce qui fut contesté ! – qu’elle était morte dans la misère ! pour tourner de telles horreurs, il faut être vraiment aux abois)…
J’essayerai de me lancer, après avoir vu mon coffret dans une défense et illustration de Jésus Franco, qui m’intéresse assez, alors que je ne peux piffer ni Mocky, ni jean Rollin ; mais je suis bien conscient que je devrai m’enduire de couches épaisses de virtuosité verbale et de mauvaise foi…