Vraiment enquiquinant !
1 sur 6 ? 1 sur 6, alors que, initialement, me fiant à de faux souvenirs, j’avais mis 4 ?
1 ? Et pourquoi pas 0 ?
Parce que la scène initiale, autour d’une piscine où joue l’orchestre de bellâtres de Xavier Cugat est bien venue (et me fait penser, toutes choses restant égales par ailleurs !) au début de Goldfinger où Bond ondule entre parasols et chaises longues dans une atmosphère d’hôtel de luxe tarte mais plaisant.
Et parce que la scène finale du grand ballet nautique, reprise dans toutes les anthologies de la MGM est effectivement dans sa nouillerie kitchissime (excellente comparaison avec Holliday on ice) le summum du ridicule alléchant.
Mais dans l’heure et quart qui sépare ces deux séquences, quelle bêtise et quelle nullité, culminant avec le ballet (!) où Red Skelton costumé en ballerine, au milieu des sylphides du collège où il s’est introduit pour retrouver sa belle, danse (ah ah ah !) le Lac des cygnes ! Là, c’est indigne, un peu dégradant ; ce n’est pas la peine de vilipender Les Charlots font l’Espagne et autres immondices pour se retrouver devant la même absence de subtilité…
Mais, me dira-t-on, vous qui appréciez tant les nanards français des années Cinquante, ayez donc un peu d’indulgence pour leurs homologues étatsuniens !
Non ! D’abord parce que je n’arrive pas à concevoir que George Sidney, auteur, huit ans plus tard du sublimissime Scaramouche ait pu commettre ça et en tirer de la notoriété (au moins, Claude Sautet a renié l’infâme Bonjour sourire !) Puis parce que les films français sentent le bœuf miroton et le hareng-pommes à l’huile, qui ont des fumets bien supérieurs à mes yeux, au porridge Quaker Oats et aux hamburgers du Nouveau Continent. Enfin parce que jamais Paris chante toujours n’a atteint la renommée internationale de ce Bal des sirènes enquiquinant comme un dimanche au fin fond du Middle West…