Bien compliqué, en tout cas…
Piètre connaisseur du notoire Alfred Hitchcock (je n’ai dû voir que deux ou trois films de ce monsieur considérable), je me suis passé Le crime était presque parfait cette après-midi, sans ennui, mais sans passion.
La perfection technique est évidente, mais l’histoire est d’une complication effarante et, si j’en avais le courage, je me repasserais le film pour essayer de tout comprendre… Il est vrai que je ne suis guère amateur de ce que j’appelle, sans doute improprement, des histoires horlogères, celles où tout s’emboîte si parfaitement qu’on a plus envie de crier Bravo l’artiste ! que de frémir et de trembler comme le voudraient ces films à suspense où devrait régner l’angoisse et où, finalement, je ne vois guère qu’un extrême brio, nuancé d’invraisemblances criantes (comment une femme condamnée à mort peut-elle, la veille de son exécution capitale, être extraite de sa geôle à la demande d’un simple Inspecteur principal de police ?).
Bon ; que les amateurs éperdus de l’Alfred, que je sais nombreux, éloquents et sincères, ne voient pas dans mon message une inutile provocation ; à la lecture de plusieurs critiques savantes, je constate que Le crime était presque parfait ne bénéficie pas de l’adhésion enthousiaste de tous et que le film est plutôt considéré comme une œuvre de second plan du Maître ; peut-être Fenêtre sur cour ou L’inconnu du Nord-Express me raviront-ils davantage ?
Cela étant, il y aura, entre Hitchcock et moi (quelle prétention j’ai !) toujours la question des héroïnes, ces blondes altières, froides comme des glaçons, que je trouve évidemment belles (Ingrid Bergman, Kim Novak, Grace Kelly, Tippi Hedren) mais aussi sexys qu’un régiment d’endives (au fait, le surnom publicitaire de l’endive est la Perle du Nord, ce qui convient assez bien, n’est-ce pas, à nos stars réfrigérantes ?).
Donc, un peu déçu, mais je retenterai sûrement ma chance, au hasard…