Le crime farpait

18424588Heureuse iconoclastie.

Capté par hasard sur une chaîne improbable, ce petit conte noir sarcastique m’a retenu jusqu’au bout de ses péripéties, assez convenues, mais amusantes et agréablement cyniques. J’ai un peu craint, au début, qu’il ne s’agisse que, comme dans Le couperet d’une histoire de struggle for life et que l’argument ultime soit celui de la lutte pour le pouvoir, les sous, la renommée, la considération, ou tout ce qu’on veut, d’un type assez banal, simplement séducteur et séduisant, comme on en voit des quantités.

Mais ce qui est bien, c’est le regard narquois et méchant jeté sur les femmes laides, leur frustration et leur méchanceté intrinsèques ; c’est évidemment assez caricatural, mais joliment observé et si peu politiquement correct qu’on en redemanderait ! Quand est-ce que tu as vu une fille comme toi montant dans une Ferrari ou remettant un bouquet de fleurs à un cycliste ? hurle, exaspéré, Rafael (Guillermo Toledo) à Lourdes (Mónica Cervera, absolument parfaite dans la détermination sadique)… eh oui, la vie, c’est plutôt comme ça…

Monica Cervera, Guillermo Toledo

Monica Cervera, Guillermo Toledo

Si je me serais bien passé de la présence verdâtre du fantôme de Don Antonio (Luis Varela), inspiré sans doute du Beetlejuice de Tim Burton,  j’ai trouvé très convenable et rythmée la réalisation de Alex de la Iglesia qui présente tout de même trop de tics de montage et de mise en scène (abus, par exemple, des travellings arrière pour montrer la détermination de Rafael ; mais tout le monde n’est pas le Kubrick des Sentiers de la gloire !) ; enfin, ce n’est pas mal pour une soirée paresseuse

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