Fuligineux.
L’autre soir était annoncé, sur la chaîne Arte, le film À l’origine de Xavier Giannoli que j’avais assez apprécié il y a quelques années et que je n’étais pas mécontent de revoir. Et puis, bizarrement, c’est un film différent qui a été passé, Les apprentis, avec le même François Cluzet, mais de Pierre Salvadori.
Les apprentis c’est ennuyeux, inutile, superflu, avec des acteurs, François Cluzet et Guillaume Depardieu qui paraissent s’ennuyer autant qu’ils nous ennuient et passent la journée à passer la journée. À la tirer, plutôt, tant elle leur semble inutile et grisâtre.
Je veux bien admettre que le film tente d’être une représentation exacte de l’époque, mais je suis confondu devant son inanité. Scrupules, incertitudes, errances sentimentales et sexuelles, petites ou grosses canailleries, amourettes insignifiantes, questionnements sans fin sur le moi, le toi, le nous…
Ça traîne, ça traînasse, ça met des heures à franchir le moindre obstacle, ça patauge dans des vies de lavasse gris-tiède. On se demande quand tout ce petit monde de cloportes va disparaître ; il se le demande d’ailleurs aussi visiblement puisque les personnages ne cessent d’errer comme des canards hallucinés.
Geignard, terne, ennuyeux. Une purge.