Virtuosité technique
Fervent amateur de Duvivier, je n’ai guère retenu sa patte, hors dans la virtuosité technique toujours aussi éblouissante (les scènes du Mardi Gras, dans la première histoire) et l’attention extrême donnée aux cadrages et aux atmosphères.
Les acteurs sont plus que convenables, mais hors Edward G. Robinson et, naturellement Charles Boyer (ici bien mièvre), je ne les connais guère ; j’ai trouvé toutefois Barbara Stanwyck très belle.
Surtout ces histoires dispensent un fond de moralisme puritain anglo-saxon qui les rend bien agaçantes ; dans le premier segment, la morale est, en gros C’est la beauté intérieure qui compte, et qui devient visible lorsqu’elle est regardée avec les yeux de l’amour ! ; dans le second et le trosième, c’est plutôt On n’échappe pas à son Destin, surtout lorsqu’il est pavé de mauvaises intentions.
Bref, tout cela me conforte dans l’idée qu’un cinéaste ne peut pas tourner, quel que soit son talent, n’importe où et n’importe comment, et que c’est enracinant ses histoires dans la réalité qu’il maîtrise le mieux, celle de sa propre civilisation, qu’il atteint le plus et le mieux toute sa force universelle…