Œil pour œil

3911_1Banalement violent

L’ennuyeux de ce genre de récits, c’est qu’on perçoit dès les premières images exactement ce qui va se passer : une assez jeune et jolie gourde – qui écrit, à New-York des nouvelles dans la presse féminine – débarque dans un bled perdu de ce qui doit être la Virginie, ou la Caroline du Nord pour se reposer et écrire un roman et attise, d’emblée la convoitise des mecs frustes et violents qui tuent le temps en attendant qu’il passe.

Et, de fait, après quelques minutes, arrive ce qui devait arriver : le viol, multiple et assez réalistement brutal de la jeune femme par des ploucs qui – hors le physique – font assez songer aux autochtones dégénérés de Délivrance.

Ils sont quatre, dont un demi débile ; pas plus mauvais que d’autres, mais complètement imperméables à toute mesure et à toute pitié.

isoyg3012qcw423gttnÀ la violence des viols répond très exactement la violence de la vengeance : les quatre salopards y passeront tous, avec des recettes diverses, pas mal trouvées par ailleurs : je conseille particulièrement aux âmes sensibles la séquence de l’émasculation au coutelas du chef de la bande : pour arriver à ses fins vengeresses, en effet, l’héroïne a fait mine d’être séduite par la virilité triomphante du loustic, l’a entraîné dans sa baignoire et, lui faisant une gâterie sympathique, a subrepticement saisi – et utilisé ! – la lame. D’où un très joli bouillonnement sanglant.

Et ça se termine, après l’exécution/assassinat de deux autres comparses dans la paisible rivière, par un plan sur le regard perdu de l’héroïne, la bien mignonne Camille Keaton, les yeux vagues et perdus de la fille-qui-a-à-tout-jamais-perdu-son-innocence-et-sa-joie-de-vivre.

Quelquefois assez dégoûtant, mais sans jamais de génie…

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