Parle avec elle

Oui, mais…

Je n’ai pas d’opinion bien tranchée sur le cinéma très baroque de Pedro Almodovar, dont je n’ai pas vu grand chose, il est vrai, Attache moi, qui ne m’avait pas déplu et peut-être (mais je ne m’en souviens guère) Talons aiguilles. Je ne peux pas dire que ce qui parait être son originalité profonde, les relations mère/fille et la quête de l’identité sexuelle, le goût de la marginalité fassent partie de mes préoccupations habituelles…

Mais tombant l’autre soir, en manipulant la zappette sur Parle avec elle, alors que le film avait commencé depuis une bonne dizaine de minutes et qu’il était déjà tard, je suis resté sans déplaisir devant mon écran, un peu interloqué devant l’originalité de l’histoire et la qualité du jeu des protagonistes, notamment l’infirmier Benigno Martin (Javier Cámara) qui arriverait presque à faire partager sa douce folie, jusqu’à ce que…

Jusqu’à ce que, précisément, il dérape et viole la jeune fille Alicia (Leonor Watling) dont il s’occupait avec tendresse et amour ; on peut comprendre la dérive d’un esprit faible, mais la scène est d’une grande laideur, le sexe (de carton-pâte) d’Alicia en gros plan faisant penser aux pires images de Calmos

Cela dit, c’est assez attachant par ailleurs, habilement construit. Mais je ne marche pas totalement…

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