Peines d’amour perdues

Je m’étais un peu égaré…

Oui, je m’étais un peu égaré, sur le fil de l’excellent Beaucoup de bruit pour rien en plaçant dans une identique admiration l’une et l’autre adaptation des comédies de Shakespeare réalisées par Kenneth Branagh.

Peines d’amour perdues est tout de même beaucoup moins bien ; d’abord, l’anecdote est beaucoup plus artificielle. Notre amie Wikipédia signale à son propos que cette comédie est considérée comme l’une des plus flamboyantes des pièces spirituelles de Shakespeare. Elle regorge de jeux de mots sophistiqués, calembours, références littéraires et subtils pastiches des formes poétiques de l’époque. L’adaptation est donc bien loin d’être aisée, à supposer qu’elle soit même possible.

L’idée de Branagh est de la jouer en comédie musicale, à grand renfort de standards d’Irving Berlin, de George Gershwin ou de Cole Porter ; ça fonctionne assez bien quelquefois, mais ça apparaît tout de même souvent funambulesque, et très artificiel. Autant Beaucoup de bruit pour rien, dans la lumière de Toscane, était un grand jeu de rires et de bonheurs, autant Peines d’amour perdues ne parvient pas toujours à s’enflammer.

Un 3,5 traduirait mieux mon point de vue ; c’est en tout cas à ne pas mettre devant tous les yeux : amateurs d’action s’abstenir !

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