Trouille majuscule
Un film bien construit, bien mené, d’une réelle originalité, malgré les emprunts à d’autres réussites cinématographiques (du « survival » de type Délivrance, au film de terreur pure, mêlant mêlant Aliens aux orques du Seigneur des anneaux) ; mais ces emprunts sont très habilement cousus de façon telle qu’ils se fondent très efficacement.
La peur s’insinue vite et bien, au bout d’un quart d’heure d’exposition où on n’est déjà guère à l’aise, et ne retombe plus jusqu’à la fin horrifique.
Peut-être y a-t-il dix minutes de trop et quelques orques superflus… mais qu’est-ce qu’on a les chocottes !
14 novembre 2005
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Revue une nouvelle fois, The descent conserve, quoi qu’on en dise, toute son efficacité et je continue à trouver, à son niveau, impeccable son rythme, sa cohérence, la qualité de ses graduations ; c’est un film qui fiche les chocottes et qu’on n’oublie pas…
Je me suis amusé en revoyant le film, à essayer de détecter les influences et citations diverses qui l’émaillent et le rendent si efficace :
- le cheminement, filmé d’hélicoptère, de la voiture, dans la forêt sévère et indifférente ? c’est le début de Shining, bien sûr !
- la vieille maison de bois vermoulue, en pleine nature ? est-ce que ça ne vous rappelle pas Evil dead ?
- l’atmosphère de milieu d’automne, le ciel bouché, froid, fermé ? Le projet Blair witch !
- la Caroline du Nord, les Appalaches, cette partie des États-Unis archaïque, silencieuse, cafardeuse ? Délivrance, naturellement…
- les silhouettes qui, furtivement, presque subliminalement, nous font comprendre avant les filles que ça ne se terminera pas bien ? La colline a des yeux…
- l’utilisation de l’infrarouge, comme porteur d’une effrayante réalité ? le silence des agneaux, ou plus récemment, Rec…
Et je suis sûr qu’il y a cent autres rapports…