Au pays des horreurs.
Je n’ai pas beaucoup accroché à Tideland et, tout en en reconnaissant les grandes qualités formelles, je m’y suis souvent ennuyé.
Voilà que ça commence de façon assez sordide et désespérante, ce qui n’est pas pour me déplaire, et que ça continue par de superbes images de prairies désertes et d’une maison isolée, propice à tous les rêves horribles qui peuvent se cacher dans les replis de l’âme d’une petite fille, qui n’a pas dix ans, dont la mère vient de mourir d’overdose à la méthadone (elle aurait jamais dû arrêter l’héroïne ! brame le père devant la dépouille) et dont le père, précisément, se fait chaque soir préparer sa dose par son enfant.
On conçoit donc le repli autoprotecteur – quoiqu’il soit inconscient – de la gamine (impeccable Jodelle Ferland) sur un monde enchanté (qui n’est pas un monde féérique, en tout cas, et vraiment pas un monde sucré) et les intentions de Terry Gilliam, sont intelligentes.
Mais enfin j’ai trouvé ça répétitif et longuet, torturé sans toujours de justification, emberlificoté, en un mot…